Des concurrents expérimentés
SENSIBILITÉS Avec une liste plutôt à droite et l’autre plutôt à gauche, l’offre est bien distincte
Depuis qu’il s’est mis dans la roue de Vincent Bru, en 1995, en tant qu’adjoint aux finances, Christian Devèze n’a pas dévié de sa route. Il revendique même une « continuité » de sa mandature, après celle de Vincent Bru, puis de Bernadette Jougleux.
Le premier avait laissé ses fonctions après être devenu député, en 2017. La seconde, ancienne première adjointe, avait pris le relais à la tête de la ville avant de succomber à une maladie, l’an dernier. Christian Devèze est donc maire depuis moins d’un an, « mais a pris goût à la fonction », assure-t-il. Il vit en 2020 sa première campagne comme tête d’une « liste sans étiquette de centre droit », a-t-il déclaré lors de sa présentation de candidature. Le nom de la liste, Unis pour Cambo, est immuable.
Ancien président du directoire de l’Aviron Bayonnais, aux côtés de Françis Salagoïty en 2017, il était « impensable » pour lui de prendre la relève de Vincent Bru, bientôt 64 ans, « à ce moment-là ». Christian Devèze assure « n’avoir jamais été encarté » et a gardé jusqu’à présent son activité d’expert-comptable. « J’estime qu’il est important de garder une activité quand on le peut, ça donne toujours des compétences qui peuvent être utiles, et notamment à l’Agglo en matière de finance et de fiscalité par exemple. » Contacté au sujet d’un éventuel soutien à son poulain, Vincent Bru n’a jamais donné suite à nos sollicitations.
Liste plurielle
Argitxu Hiriart Urruty, elle, a déjà tenté sa chance en 2014, puis en 2017 et en 2019, à chaque fois que le siège de maire s’est libéré. Membre de l’opposition depuis les dernières élections, elle estime y avoir « acquis de l’expérience ». Elle était également présente au sein de la commission mobilités de la Communauté d’agglomération Pays basque. Si elle est encartée EH Bai, elle insiste, sa liste est « plurielle », composée de sensibilités abertzale, mais aussi écologistes, féministes et solidaires. « Notre sensibilité est plutôt à gauche pour la majorité d’entre nous », résume Argitxu Hiriart-Urruty.
La tête de liste de Nahi Dugun Herria est entrée en politique il y a six ans, « par militantisme abertzale ». Elle en est certaine, « faire de la politique, c’est améliorer la vie des gens ». Infirmière scolaire à la ville, pour sa première campagne, elle avait créé la surprise en 2014, en recueillant presque 28 % des voix. « Pour celle-là, je suis reboostée à bloc », sourit Argitxu Hiriart-Urruty. C. S.