Marienia : les associations font appel et organisent une action
Le tribunal administratif de Pau n’a pas donné suite aux recours déposés contre la révision du Plan local d’urbanisme de Cambo. Les associations font donc appel de la décision et gardent espoir. Ils appellent à une occupation du plateau Marienia du 21 au 23 octobre.
C’est un revers pour les associations Lurzaindia, Cade, Nahi Dugun Herria et un habitant de Cambo, qui ont déposé des recours contre la révision du Plan local d’urbanisme (PLU) de Cambo pour sauver les terres agricoles du plateau de Marienia. Mais la décision du tribunal administratif de Pau, rendue cet été, n’altère en rien la détermination du collectif qui vient de faire appel de la décision.
« Nous sommes d’autant plus confiants pour cet appel que le juge de première instance a développé des arguments surprenants, qui pourraient prêter à rire si les conséquences n’étaient pas aussi dramatiques pour notre agriculture (…). Le jugement nous oppose que la valeur agricole des terres ne serait pas prouvée pour la culture du piment d’Espelette et la production de cerises d’Itxassou ! » indique Maryse Cachenaut, représentante de Lurzaindia et membre de l’association des producteurs de cerises d’Itxassou « Xapata ». Le collectif pourra s’appuyer sur l’aide du syndicat du piment d’Espelette ainsi que de l’association Xapata pour monter le dossier en appel. Le plateau de Marienia fait partie de la zone AOP du piment d’Espelette et accueille actuellement des brebis qui produisent du lait destiné à la fabrication de fromages estampillés Ossau-Iraty. « La valeur agricole de Marienia est indéniable », conclut Maryse Cachenaut.
Action du 21 au 23 octobre
Le Cade a par ailleurs attaqué le permis de construire déposé par Bouygues Immobilier, dont l’instruction est toujours en cours. La bataille continue pour les associations, qui appellent la population à venir soutenir leur action ainsi que d’autres similaires au Pays Basque. Le rendez-vous est donné au plateau Marienia pour un week-end de mobilisation du 21 au 23 octobre.
Pour Jean-Paul Alaman, architecte kanboar présent aux côtés de Lurzaindia et du Cade, « on ne doit pas sacrifier ces terres, ce paysage, en raison de mauvais choix du passé. Des solutions existent pour répondre aux réelles attentes des habitants en matière de logement, et cela passe d’abord par la rénovation et l’aménagement de logements vides, de dents creuses dans le centre-ville », assure-t-il.