Représentants plus d’un électeur sur quatre, nous sommes 4 élus de la mi-
norité, abertzale de gauche et écologistes, face aux 25 de la majorité (16
d’entre-eux perçoivent une indemnité, montant annuel 113 918 €).
Durant ces six premiers mois de mandat, nous avons découvert les mœurs
locales de la gouvernance communale : fonctionnement du Conseil Municipal
régi par un règlement intérieur complexe et rigide (une seule place pour
l’opposition dans la plupart des Commissions, impossibilité de se faire rem-
placer…), des séances de Conseil où le débat se réduit aux échanges entre
nous quatre et le Maire, face aux autres conseillers sagement muets car tout
est réglé d’avance comme du papier à musique… en somme, une sorte de
messe solennelle, la quête en moins, avec moult homélies de l’Officiant, fer-
vente communion du grand groupe de fidèles et chapelet de délibérations…
Autant dire que nous prêchons souvent dans le désert… mais, soucieux de
l’intérêt de Kanbo et des Kanboar, nous pratiquons avec obstination une
opposition constructive.
Nos interventions ont été nombreuses (ouvrir davantage la piscine municipale
au public, regretter la gestion de l’inondation du 4 juillet, devenir de la
Maison de la Santé et du Thermalisme, fermeture de Beaulieu…), ainsi que
nos propositions (mise en place d’un groupe de réflexion sur la démocratie
locale et création de Commissions de quartier pour impliquer la population
et notamment les jeunes, étude approfondie des problèmes sociaux en
Commission et présentation au Conseil Municipal, ateliers périscolaires en
euskara à destination des élèves bilingues volontaires, parité linguistique
français-euskara dans les documents à destination du public…).
Nous nous sommes opposés à l’augmentation des impôts locaux, au projet
de parking de camping-cars en terrain inondable, au projet de vente actuel
du terrain Ussimendia…
On regrette que pour l’instant aucun travail de Commission n’ait fait l’objet
d’une délibération, que les travaux d’investissement se limitent à l’opération
Cœur de Ville et à Arnaga, et on déplore la polémique larvée au sujet de
l’Ecole de Musique comme la fin annoncée du festival de théâtre dans les
jardins d’Arnaga…
Il va sans dire que nous continuerons à être vigilants sur l’action de l’équipe
en place et nous resterons en relation étroite avec vous durant les six
années du mandat.