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Projet Marienia à Cambo-les-Bains : coup d’éclat des opposants en plein conseil municipal

Des dizaines d’opposants au projet immobilier de Marienia ont investi la salle du Conseil avec des pancartes, mardi 12 décembre. Crédit photo : P.-A. C.

Alors que le conseil municipal de Cambo débutait mardi 12 décembre en mairie, plusieurs dizaines de personnes opposées au projet immobilier Marienia porté par le promoteur Bouygues ont fait irruption dans la salle

Plusieurs dizaines de personnes ont fait irruption, mardi 12 décembre, à la mairie alors que le conseil municipal de Cambo débutait. Le cortège se composait d’habitants de la commune, de militants du syndicat ELB, de l’association Lurzaindia et du collectif Ostia, animés par « la volonté de préserver les terres agricoles ». Cette action coup de poing fait suite au refus du maire, Christian Devèze, de recevoir les opposants au projet immobilier Marienia, porté par le promoteur Bouygues.


Dans la rue comme dans les tribunaux, la tension est palpable entre les deux camps. Les opposants ont exigé que le projet de construction de logements soit le premier point débattu à l’ordre du jour, en lieu et place des questions diverses.

Pour la présidente de Lurzaindia, Maryse Cachenaut, ce sujet ne doit pas être relégué au second plan : « Nous n’avons pas vocation à perturber vos séances, mais votre attitude n’encourage pas le dialogue. En vérité, vous agissez seul et le silence de vos conseillers en dit beaucoup. »

« Déni de démocratie »

Le second permis déposé par les promoteurs du projet vient d’être accepté par la commune. En apprenant la nouvelle, la cheffe du groupe d’opposition Nahi Dugun-Herria, Argitxu Hiriart-Urruty, a pointé « un déni de démocratie ». « Cette question n’est pas abordée sereinement ni en conseil, ni en commission. Tu as le pouvoir de changer les choses à travers le PLU (Plan local d’urbanisme, NDLR) et rien ne se passe » lance-t-elle.

Dans les cordes, Christian Devèze garde son sang-froid. « On en a discuté plusieurs fois en conseil municipal, ce n’est pas le moment ce soir. Je m’en remets à la décision du tribunal car oui, nous sommes en démocratie. »

« capitalistes de m**** »

À cette réponse, des slogans tels que « le Pays basque n’est pas à vendre » et « capitalistes de m**** » sont hurlés. Après une demi-heure d’un bras de fer intense, les manifestants, accompagnés par les sept élus du groupe d’opposition, ont quitté la séance.

Un peu plus tard, les dissidents Peio Etchelecu et Jean-François Lacosta les ont rejoints en soutien aux agriculteurs et à la langue basque qu’ils estiment fortement méprisée.